Films étudiants : du LICAM aux festivals de cinéma



À l'occasion des 50 ans du département Médias, Culture et Communication, immersion dans les coulisses d'un de ses hauts lieux d'apprentissage de la pratique audiovisuelle : le LICAM.  

D

ans le Laboratoire d'Information et de Communication Audiovisuelle et Multimédia, la vie est rythmée par les différents exercices pratiques prescrits au fil de l'année. Rénovée entre 2021 et 2022, la cellule offre un cadre flambant neuf à ses principaux visiteurs : les étudiant·es du Master en Arts du spectacle. Du documentaire à la fiction, ils trouveront l'équipement nécessaire à la réalisation de leurs projets cinématographiques.

Un environnement professionnel...

Au total, cinq stations de montage aux conditions optimales pour l'étalonnage s'offrent aux apprenti·es. S'ils souhaitent enregistrer une voix off, des bruitages, une musique ou encore réaliser un shooting photo, une de ces stations fait également fonction de studio polyvalent, totalement occultable et insonorisé. 

En tournage, les étudiant·es jonglent avec un large panel de matériel : libre à eux d'emprunter des lampes professionnelles, de choisir entre les caméras Blackmagic ou Sony, et de profiter de l'optique des marques Canon ou Zeiss. Un équipement choisi pour répondre aux standards d'une boite de production de taille modeste à moyenne. 

Pour un résultat professionnel

Les étudiant·es de passage au LICAM sont épaulé·es techniquement par la logisticienne des lieux, Fanny Pluymers. Encadré·es par ses conseils et l'évaluation de leur professeur·e, certain·es aboutissent à un résultat valorisable dans le monde du cinéma. C'est le cas de Lena, Alix, et Sudipta, trois étudiant·es en Arts du spectacle dont le travail fût applaudi et inscrit en festival. 

« Tout-percevant »

Alix Gerday, étudiante en Master 2 Arts du Spectacle :

J’ai réalisé « Tout-percevant » dans le cadre de ma première année de master en Arts du spectacle au cours de réalisation documentaire que dispense la réalisatrice Karima Saïdi. Les consignes étaient de faire du documentaire asynchrone, les images et les sons ne pouvaient pas être simultanés. Ça m’a donné envie de créer deux histoires entremêlées qui n’en créaient qu’une. Le point de départ de ce court était d’explorer le rapport analogique (dans l’image et dans le son) entre le voyeurisme et le cinéma. Pour le reste, je préfère ne pas m’étaler et laisser libre à chacun d’y voir et d’y ressentir ce qu’il veut. 

vid-img-1
Youtube

« Die nackte Wahrheit »

Lena Grobusch, étudiante à l'université de Bochum, Master international en cinéma (IMACS) :

Mon film est un documentaire contemplatif à l'approche personnelle, qui s'intéresse au male gaze et aux contraintes qu'il impose sur nos corps. Dans mon film, je travaille avec la nudité explicite, c'est-à-dire ma propre nudité. Afin de dissoudre les structures du regard et les hiérarchies, comme celle entre l'observateur et l'objet du regard, l'artiste et le modèle, une partie de la philosophie du film consiste à s'exposer soi-même au regard des autres, afin de pouvoir finalement renvoyer ce regard.

Le film a été réalisé entre février et fin juin dans le cadre d'un séminaire à l'Université de Liège, au cours de réalisation de films documentaires sous la direction du cinéaste Christophe Hermans et la direction technique de Fanny Pluymers. Il a déjà été présenté et nominé au Girls Go Movie Filmfestival à Mannheim (Allemagne) et sera également projeté au cinéma de Sarrebruck le 21 décembre pour la journée du court-métrage. D'autres festivals suivront.
vid-img-1
Youtube

« Home »

Sudipta Karki, étudiante en Master 2 Arts du Spectacle : 

Ce film était un devoir du cours " Atelier de réalisation de films documentaires", encadré par Monsieur Christophe Hermans et Fanny Pluymers. L'objectif de l'exercice était de réaliser un court documentaire sur un sujet personnel, dont l'étudiant devait raconter l'histoire.

Le genre du film est LGBTQ et le poème est basé sur l'histoire de Gabriela. Je suis le "Blacksheep" (vilain petit canard) de la famille. Je ne me suis pas sentie à ma place à cause des choix que j'ai faits dans la vie. Je suis la seule artiste de la famille des médecins. Je comprends très bien ce qu'être différente et se sentir différente veut dire. Je voulais que ce soit un film que tout le monde puisse raconter. C'est pour cette raison que le film a participé à des festivals dans les catégories Courts métrages/Documentaires et Films étudiants.

C'est mon professeur de français qui m'a présenté les actrices, qui étaient aussi ses élèves. Quatre heures d'interview avec elles et neuf heures de tournage en deux jours ont été nécessaires. Il m'a fallu un mois pour écrire le poème. En parallèle, je travaillais sur la liste des plans et le storyboard. Mon film a pu aboutir grâce aux formidables encouragements et soutiens de Monsieur Hermans et de Fanny Pluymers.

vid-img-1
Youtube

Partagez cette news